Charte Devo de la Critique et ses 69 Points Grandioses : critique année zéro...

Publié le par Dr Devo

 (Photo : "Critiques Evaluant Leur Pertinence" par Dr Devo)



Chers Focaliens,

Voilà un peu plus d'un an et demi que nous parcourons ensemble les terres cinématographiques les plus diverses. Nous avançons quelquefois dans des territoires à peine défrichés, où l'homme ne met quasiment jamais les pieds, et nous explorons de la même manière les endroits les plus surpeuplés, tout ça dans un bel élan de générosité. Rien que pour vous. Bon.

À votre disposition, Mesdames et Messieurs, votre serviteur, créateur de la chose. Et bien entouré, le bougre ! Le Marquis d'abord, co-directeur de l'agence, homme de sagesse, passionné de la cinématographie naniste (avec des nains ; pas de jeux de mots, s'il vous plait !) et directeur de la Dévédéthèque Nationale. Mr Mort, esprit totémique, Dieu de la réconciliation par le chaos, plume acerbe et toujours passionnante, conscience anarchiste de la Geste Focaliseur. Tournevis, l'homme de l'intérieur, féru de cinéma de genre et héritier indirect de la lignée Starfix. [Ici, arrêtez-vous et faîtes hommage aux années 80, déjà défuntes...] Le Sheriff, théologien, puissant analyste de la chose politique et vecteur d'une lecture saine de la chose audiovisuelle, qui nous gratifia de superbes analyses métaphysiques et morales sur Koh-Lanta, et qui très sûrement recommencera cette année. Anne Archy, celle qu'on appelle quand plus rien n'est possible, dans les situations les plus désespérées, et qui, sur ce site, hérite des articles dont personne ne veut. Ce qui l'a propulsée comme spécialiste du cinéma kung-fu, elle qui ne jure que par celui de Marguerite Duras. Tchoulkatourine, enfin, impériale magnificence du commentaire en bas de pages qui se révèle toujours être d'une splendide beauté intellectuelle et littéraire (voir son premier article ici). La classe. Enfin, en coulisse, Bernard RAPP, esprit fin, cappeloesque parfois, juste comme le couperet de la guillotine toujours, esprit unique dont on a cassé le moule, mais néanmoins ne refusant jamais une bonne joute en forme de fritage. Guerrier sanguinaire pour les uns, mais chirurgien de l'Amour et de l'Esthétique pour les esprits bien nés.

Tant de talents, si peu de temps. On me demande souvent, par sacs postaux entiers : "Quel est votre secret ?" C'est vrai, quand on y pense, ce n’est pas évident, la chose. Le talent ne fait pas tout. Le travail en fait encore moins. Ce qu'il faut pour faire d'un site critique une chose sublime et merveilleuse, c'est... de la morale ! La critique est affaire de morale !

Nous avons beaucoup esquinté les professionnels de la profession dans ces pages. Tout le monde en a pris un peu pour son grade, toujours avec pertinence et justesse. Et sans colère, malgré ce qu'ont pu penser quelques visiteurs. À l'exercice pratique, nous avons souvent également ajouté l'exercice fondamental, la recherche quoi, notamment dans cet article, toujours en cours de réécriture et d'approfondissement, dont il se trouve que je suis, humblement, l'auteur.

Producteurs, acteurs, réalisateurs, distributeurs, exploitants de salles, tout le monde en a pris pour son grade. Quand cela se méritait, bien entendu. Par contre, si dans l'article sus-évoqué, j'ai proposé à toute la profession (sur le plan universel) une solution pour améliorer durablement et de manière très tangible la qualité du Cinéma Mondial (ici pour les distraits), nous ne nous étions pas intéressés à la Critique. Peur de fâcher le confrère ? Peur de se critiquer soi-même ? Peur de dévoiler les recettes du succès ?
Il fallait que le trou soit comblé. Nous avons ici largement démontré que, à 98,57% du temps, le travail des critiques professionnels et amateurs était complètement lamentable. Si ces gens-là étaient architectes, sans conteste, la cause de décès la plus populaire dans le monde serait la mort sous effondrement d'immeubles.

Maintenant que cela est dit, il est temps d'arrêter le massacre. C'est ce que propose ce texte, qui est en fait une charte. En 69 points, voici un guide pour tous, amateurs, professionnels, critiques de comptoir ou de merguez-party. Celui ou celle qui respecte ce code est sûr de devenir l’un des meilleurs critiques au monde. Pourquoi ? Parce que le niveau est tellement bas que la marge de progression ne peut qu'être énorme. Parce que seulement 1,43% des critiques font leur boulot, non pas de manière génialissime, mais décemment. Ce n'est pas un jugement, ce n'est pas non plus de la voyance (je ne suis pas marabout), ce n'est pas une révélation religieuse, c'est du bon sens, de la morale. En suivant ces commandements et en ne les trahissant jamais, on devient possiblement un critique digne de ce nom, et avec un peu de chance et d'indépendance, un Grand Critique.

Mesdames et Messieurs, voici la Charte Devo de la Critique et ses 69 Points Grandioses (C.D.C.69.Points.G).


[Nota Bene : Certains points paraîtront peut-être redondants, mais en fait, il n'en est absolument rien. En fait, quelques uns sont reliés entre eux mais développent à chaque fois un problème et une nuance différents. Le CDC 69 Points G ne contient pas 69 points. C’est normal. Il y a sûrement des choses oubliées ou auxquelles nous allons penser en discutant de cet article. À l'instar de mon article SI J'ÉTAIS PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE..., cette charte en est à sa première version. Elle évoluera.]

AVANT LA PROJECTION

1) Ne jamais accepter de cadeau de la part de l'équipe de production ou de collègues critiques ! À la limite, les repas et tout ce qui se mange. Mais alors, concentrez-vous sur la nourriture.


2) Dans la salle, placez-vous de manière à être au centre de l'écran et prenez garde à pouvoir embrasser d'un seul regard la totalité de la toile. Comment allez-vous parler de mise en scène ou de cadrage sinon ?

3) Allez aux toilettes juste avant que le film démarre. Là aussi, c'est l'expérience des projections de presse qui parle. Le nombre de journalistes qui s’absentent cinq minutes est hallucinant. De la même manière, si vous êtes fumeur, allez vous en grillez une avant le film.

4) Évitez de regarder quelle est la longueur du film avant de le voir. Le cinéma est un jeu sur le temps. Laissez-vous surprendre en bien ou en mal. Mettez votre montre dans votre poche.


5) Ne jamais entrer dans une salle si le film est déjà commencé. Vous viendrez à la prochaine projection.

6) Allez voir des films de tous genres, de toutes époques et de toutes nationalités. Un critique est avant tout un spectateur. Alors aiguisez votre esprit et sortez des sentiers battus.

7) Ne jamais lire de critiques, résumés ou autres articles concernant le film avant de l'avoir vu. Le critique amateur pourra éventuellement écouter les avis de ses amis ayant vu le film, et ne choisira le métrage à voir qu'en fonction de l'affiche et des noms qui y sont inscrits. Ou alors il choisira au hasard, méthode que le critique professionnel s'efforcera de suivre également. Par exemple, il ne se battra pas pendant les conférences de rédaction pour avoir le droit d'écrire sur tel film. Qu'il laisse le hasard décider pour lui. L'adage selon lequel plus on choisit ses films de manière sélective, plus on en voit de bons n'est pas forcément vrai. De la même manière, le choix au hasard, couplé à une fréquentation assidue des salles, est excellent pour l'acuité du regard, et favorise l'esprit critique, justement.

8) Ne jamais s'estimer ignorant. Vous n'avez pas vu tous les films de Dreyer ? C’est dommage, car en général, c'est très bon ! Mais ce n'est pas un péché, et de toute façon, un bon film tient tout seul. Pas besoin d'avoir une thèse en Histoire du Cinéma. L'indépendance face au film est de toute façon toujours un atout. [Ceci dit, attendez-vous à ce qu'on vous reproche de ne pas avoir cette thèse.]

9) Approchez toujours les Classiques de manière circonspecte, toujours avec méfiance. Quitte à être surpris que ce soit si bon. Mais a priori, soyez soupçonneux envers les Classiques.


PENDANT LA PROJECTION

10) Un Critique est un spectateur avant d'être critique. Dans la salle, soyez un spectateur, n'essayez pas d'analyser outre mesure, n'élargissez pas votre point de vue pour embrasser une vision mondiale et historique du cinéma, et n'essayez pas de présélectionner ce qui est important. Un film s'apprécie subjectivement, comme une source de plaisir potentiel. Si le film a quelque chose à dire, il en restera quelque chose quand vous rédigerez votre article quelques heures après. Le critique n'est pas un marabout ni un sorcier, c’est un type qui regarde un film, un spectateur, et dans ce cadre, il doit faire son travail de spectateur, c'est-à-dire ne rien faire, et de se laisser aller.

11) Ne jamais partir avant la fin du film. Jamais ! [Cette maladie est également très répandue chez les critiques, et en général les fauteuils claquent en projection de presse !]

12) Interdiction de parler pendant les génériques  de début et de fin. [Vous êtes critiques, bon sang ! Ne faites pas comme le client lambda !]

13) Interdiction de prendre des notes pendant la projection. Le critique est d'abord un spectateur. Un film est justement un défilement de sons et d'images qu'on ne peut arrêter et dans lequel on peut et doit se perdre. Un spectateur normal ne prend pas de note. Vous, critiques, non plus ! Encore une fois, le critique n'est pas au-dessus de la masse et ce n'est pas un prêtre vaudou. Et puis, on n'écrit que des conneries dans le noir. Louper un point de montage est plus gênant que d'oublier tel ou tel élément prétendument important. Encore une fois, on ne dissèque pas le film pendant la projection. Laissez-le vivre, bon sang ! [Le nombre de journalistes prenant des notes pendant la projection est absolument effarant. Quiconque est déjà allé à une projection de presse sait que cette note sent le vécu. Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai vu un journaliste prendre des notes pendant le film ! Il faut vraiment ne pas être sûr de soi !]

14) S'habiller en noir. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que c'est important.

RENCONTRER L'ÉQUIPE DU FILM

15) Si vous êtes invité à une fête ou à une réception pour la promotion d'un film, surtout ne parlez pas du film avec vos hôtes. Ou alors parlez leur de films qui sont le plus opposés possibles au film défendu par cette fête. Vous apprendrez sûrement des choses intéressantes en observant la réaction de vos interlocuteurs. En général, concentrez-vous sur le buffet et les petits fours. Mangez le plus possible. Un bon critique écrit le ventre plein.

16) Toujours vouvoyer l'équipe du film. Toujours !

17) Évitez au maximum l'attaché(e) de presse et le distributeur. Ces gens-là sont des marchands et font leur boulot, mais à l'instar du dossier de presse, ils ne vous serviront à rien dans votre travail. Sauf pour demander un petit café pendant l'interview. Ou demander un cendrier pour pouvoir fumer.

18) Si, pendant une interview, l'acteur ou le réalisateur vous dit quelque chose qui semble contrarier votre vision du film, faites le lui remarquer impérativement. Non pas dans un esprit guerrier, mais pour observer sa réaction et sa réponse. C'est dans celle-ci que vous aurez les réponses les plus originales et surtout les plus significatives.

19) Ne faites une interview que si vous y êtes obligés.

DANS L'ARTICLE

20) Interdiction de discuter longuement du film avec ses collègues critiques avant d'avoir écrit l'article. Fuyez les influences !

21) Interdiction d'écrire l'article tout de suite après la projection. Laissez mariner. Incubez. Allez faire vos courses d'abord. Ne jamais écrire moins de trois heures après avoir vu le film.

22) Interdiction d'écrire un article plus de 48 heures après avoir vu un film. Il faut se jeter à l'eau.

23) Utiliser au moins une fois dans l'article le mot « je ».

24) Si possible, dire toujours un mot dans votre article sur les conditions de projection.

25) Ne jamais prétendre à la Beauté Universelle. Cela n'existe pas, à l'instar des fourmis de 15,000 kilomètres. Quelqu'un, et encore plus un critique, qui vous somme de vous agenouiller devant une œuvre est un menteur, un malfaisant ou un imbécile. Par exemple : je vous bassine en vous répétant que les films de Greenaway sont sublimissimes. Si vous trouvez que c'est d'une laideur épouvantable, et bien dites-le. Vous voyez, c'est simple. [Pensez aux films encensés unanimement par la critique et qui sont des étrons : AUTANT EN EMPORTE LE VENT, LE PETIT LIEUTENANT, SIDEWAYS, SCARFACE de De Palma, etc.] Il n'y a pas de Beauté Incontestable et Intrinsèque. C’est un mythe, certes répandu, mais c'est un mythe !

26) Interdiction de lire les dossiers de presse. C'est la plaie de l'industrie cinématographique contemporaine. En plus de vanter les films sur le même mode et sur les mêmes arguments, le dossier de presse pré-mâche le travail et distille la substantifique moelle du film. En théorie ! Car en fait, il sert bien souvent à formater la vision du film et à vous persuader que le film a telle ou telle thématique, telles ou telles intentions, qui de fait, à 97,58%, sont concrètement absentes du film. De plus, le dossier de presse est la pire matrice pour les "critiques dialectiques" (voir plus bas), et ça c'est mal ! Vous êtes assez grands pour avoir votre propre avis. Et un film ne mène pas à une univocité de points de vue. Chaque spectateur peut avoir une vision du film. [Souvent pourtant, tout le monde est d'accord pour dire la même chose.] En évitant les dossiers de presse comme la peste, vous vous apercevrez que TOUS les journalistes ou presque puisent leurs idées dans ces dossiers, et logiquement recrachent tous ou presque la même copie, avec diverses nuances de j'aime/j'aime pas.

27) Interdiction de regarder les bonus des DVD. Soyez indépendants !

28) Toujours citer le nom du directeur de la photographie ou du monteur.

29) Toujours mettre ou le mot "sublimissime" ou "médiocre" ou "mauvais" dans un article.


30) Ne faites pas de critiques exhaustives. Vous courez à l'échec. Ça n'existe pas. C'est un mythe. Ne soyez pas paniqué par l'oubli, au contraire. Voyez cela comme une chance, comme un filtre subjectif. Il faudrait vraiment qu'un film soit médiocrissime pour qu'on puisse le faire entrer en entier dans un article.

31) Chaque critique doit contenir un ou plusieurs des mots suivants : montage, ellipses, photographie, échelle de plans, axe, son, coupe. Dans l'idéal, on doit retrouver tous ces mots ! Si ça n'est pas le cas, c'est que votre article n'a aucun intérêt. Refaites-le !

32) Éviter le plus possible de parler des acteurs. Ou alors autorisez-vous ce bonus uniquement si vous avez utilisé TOUS les mots du point précédent. Les acteurs sont les éléments les moins intéressants dans le processus de mise en scène.

33) Résumez l'histoire au maximum. Et surtout, ne basez pas votre analyse sur l'histoire du film. Un film, ce n'est pas en premier lieu un endroit où l’on raconte une histoire ! Si votre article est basé sur l'histoire du film et ses conséquences, c'est que votre article est mauvais et sans intérêt. Refaites-le.

34) Si votre article ne parle que de l'histoire, des thématiques abordées et des acteurs, c'est sans appel : jetez-le à la poubelle. N'essayez pas de le modifier, reprenez tout à zéro. C'EST UN MAUVAIS ARTICLE ! Un article de cinéma doit d'abord et avant tout parler de mise en scène. Le reste vient après.

35) Interdiction de faire de la Dialectique. Alors là, c'est le plus gros défaut du monde. La plupart des critiques font des articles dialectiques. La dialectique consiste à écrire une critique qui se base principalement sur les relevés topographiques des sujets abordés dans le film, de l'histoire et des éléments symboliques censés faire sens. Il est souvent de bon ton d'y ajouter une référence hors-cinéma (c'est mieux : philosophie, littérature, etc.) pour élargir l'analyse. Un réseau d'idées théoriques, de symboles, bref un réseau sémantique n'a jamais fait un bon film ! Ce n'est pas parce qu'un film est cohérent sur le plan thématique qu'il est un bon film. [Et ce n'est pas parce que vous avez dégagé un réseau sémantique du film que votre vision correspond à sa réalité !] Au contraire, 96,68% des mauvais et très mauvais films ont une cohérence thématique exemplaire. Par exemple, la plupart des bouses les plus infâmes du cinéma hollywoodien (Michael Bay, Ron Howard, Pedro Almodovar par exemple) sont extrêmement cohérents dans leur thématique et dans le réseau d'idées et de sens. POSÉÏDON est un film extrêmement construit et cohérent thématiquement ! Et c'est un étron ! Quel que soit le genre du film, son époque, son style, etc., la cohérence sémantique de son propos n'a jamais rien prouvé. La plupart des navets sont construits ! Un article qui ne fait qu'exprimer le maillage des idées du film est un mauvais article. Un film logique est loin d'être un bon film. Ça peut l'être, mais ça ne prouve rien !

36) N'essayez pas de prouver que le film est bon. Il n'y a jamais de preuve qu'un film soit bon ou mauvais. C'est votre avis qui est intéressant.

37) N'essayez pas de plaire ou de ménager le lecteur. Un bon critique est un critique dont l'article attire l'attention du spectateur potentiel, pique sa curiosité sur des éléments positifs ou non. Le spectateur potentiel doit avoir envie de se positionner par rapport à votre critique (par envie ou par réaction), à l'aune de son expérience passée en salle. Traitez-le spectateur comme un bel inconnu. Soyez aimable, ouvert. Mais n'écrivez pas pour lui plaire.

38) Écrivez des critiques lisibles à la fois pour un lecteur de Première, pour un lecteur des Cahiers ou de Positif et pour un prof de philo en fac... et pour ceux qui ne lisent jamais de critiques !

39) Écrivez des articles qui soient plus intéressants à lire après avoir vu le film qu'avant.

40) Ménagez la surprise des spectateurs. On ne raconte pas la fin. On ne raconte pas le milieu. Juste les prémisses. Si vous voulez parler d'une scène centrale du film qui dévoile des éléments importants, utilisez des métaphores et des formulations qui soient compréhensibles par ceux qui ont vu le film. ["Parler en codé" dit-on sur ce site.] Le spectateur qui ne l'a pas vu pourra vous comprendre sans savoir de quoi il s'agit précisément, si c'est bien écrit. Si vous devez parler de quelque chose qui pourrait dévoiler des éléments importants du film, et bien tant pis, n'en parlez pas. Sois vous parlez en codé, soit vous trouvez une image abstraite, soit vous éliminez de votre article cet élément crucial. Pensez au spectateur !

41) Glissez toujours dans votre article un trait d'humour ou un trait d'esprit. Ou un peu de désinvolture. Même si vous parlez du CHOIX DE SOPHIE ou de VOYAGE AU BOUT DE L'ENFER. [Oh mon dieu, qu'est-ce qu'il m'arrive ? MERYL STREEP, SORS DE CE CORPS !] Voilà un bon moyen de descendre de son piédestal et de se rappeler qu'on n'est pas des gourous. Et de prendre conscience qu'un article n'est pas gravé dans le marbre, mais qu’il n’est qu’un témoignage d'un instant T sur un film.

42) Toujours glisser dans votre article quelque chose de totalement faux ou d'inventé. Que ce soit un détail ou pas. Voilà qui devrait calmer les défenseurs de la Beauté universelle.

APRÈS L'ARTICLE

43) Ne jamais se justifier sur le fond quand on critique un de vos articles. Si on vous attaque et que votre article est bien fait (s'il respecte cette charte), on ne doit pouvoir l'attaquer que sur la forme. Votre jugement ne sera jamais, mais alors jamais, indigne. Ceux qui le prétendent se trompent ou sont malhonnêtes. Mais avant tout, respectez cette Charte.

Dr Devo.

Publié dans Ethicus Universalis

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D
Mais tout à fait Flavien! Merci d'avoir remarqué!<br />  <br /> Dr Devo.
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F
Votre Charte du critique est trés trés bonne et juste. Cependant je ne comprends pas la 29. En quoi l'emploi d'un mélioratif extrême ou d'un péjoratif extrême est-il essentiel. Il existe des films moyens en tout, si il en existe.<br /> D'après votre Charte, juste en bien des points, aucun critique n'est critique. Même les Cahiers ne respecent pas votre Charte ( et c'est fort dommage )
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I
La chaîne cinécinéma sur canalsat.
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D
Il bosse où maintenant le Dahan?
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I
C'est surtout extrêmement méprisant et condescendant pour les films de genre en question.<br /> <br /> (d'ailleurs emission sympa de Yannick Dahan hier soir sur justement la difficulté à réaliser des films de genre en France à cause de la frigidité des producteurs et de la vision condescendante des "élites" vis à vis de celui-ci associé au "refus de comprendre que le cinéma c'est avant tout de l'image".<br /> J'apprécie de plus en plus le bonhomme.)
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