SMILEY FACE de Gregg Araki (USA-2008): Souffrir en travaillant...

Publié le par Dr Devo

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[Photo: "The Soaring Days in our Lives II" par Dr Devo, d'après une photo du comédien Eric Idle dans l'émission MONTY PYTHON'S FLYING CIRCUS, épisode 29, saison 3.]

 

 

Chers Focaliens,
 
Alors qu'elle sentait sur elle-même le poids de la fatalité et des responsabilités nouvelles et ludiques qui s'ouvraient à elle en même temps que cette nouvelle inattendue, elle décida, presque, à moins qu'elle ne fut simplement heureuse de cet état, d’être submergée par un bête mais généreux sentiment de malice et de bien-être qui la fit pouffer comme on rit à un trait d'humour inattendu. C'est le moment qu'il choisit pour entrer en scène...
 
(C'était un message de la Poetic League for Introductions.)
 
Bonjour.
 
Anna Farris. Quand même... De nos jours, chez nous, en Amérique, deep in the heart of the darkest america (comme ça c'est fait, c'est moins tentant pour la suite), Anna Farris. La journée commence bizarrement pour Anna Farris. A moins que ce ne soit le contraire. La journée commence banalement. Anna Farris, Anna Farris, Anna Farris, apprentie comédienne dans la vingtaine bien entamée, commence sa journée par jouer à une sorte de SECOND LIFE sur son PC portable quand elle décide de manière anodine à faire ce qu'elle fait très souvent: fumer de l'herbe. Effets immédiats. Ca va mieux.
Quelques minutes plus tard, elle s'aperçoit que la journée va être chargée. Son colocataire, un garçon étrange, geek et taciturne, lui a laissé de l'argent pour payer l'électricité de l'appartement, ce qui doit être fait impérativement sous peine de coupure de la ligne. Elle doit ensuite aller à une audition. Mais tout cela, Anna Farris ne le sait pas encore, ou alors, elle n'y pense pas. Elle a faim. Dans le frigo, elle trouve un plat de gâteaux, préparé par son colocataire justement qui reçoit des amis le soir. Près des gâteaux un mot: ne surtout pas les manger, Anna, ne surtout pas les manger, j'ai des amis qui arrivent ce soir.
Anna mange les gâteaux, bien sûr, et doit se rendre à l'évidence: ce sont des space cakes! [Note pour nos jeunes lecteurs: ce sont des gâteaux à l'herbe!] Alors qu'elle sent commence à sentir les effets de ce petit déjeuner de championne dopé à la Marie-Jeanne, Anna se rend compte qu'elle a plein de choses à faire, à savoir, comme je le disais: aller payer la note d'électricité, et aller passer une audition.
Elle décide d'appeler d'abord son dealer pour lui acheter de l'herbe, qu'elle paie en partie avec l'argent pour EDF. Elle devra rembourser le fournisseur dans l'après-midi à 15 heures! Encore un truc à faire! Avec cette herbe, elle commence à cuisiner un space cake de remplacement pour son coloc. Mais l'opération échoue (pas facile de cuisiner quand on très stone). Le temps presse et Anna décide de se mettre en route pour l'audition (très importante) et de profiter pour passer à un distributeur de billets pour tirer de l'argent (pour la note EDF et pour rembourser le dealer). Malheureusement il reste un dollar sur son compte! Et elle a déjà un quart d'heure de retard pour le casting!
La journée commence donc assez mal... Et ce n'est pas fini...
 
 
Quel sympathique personnage que ce Gregg Arraki, réalisateur sans importance aux yeux de tous ou presque, et qui a signé de bien beaux films dans lesquels je ne compterais pas, par contre son premier film sorti en France, DOOM GENERATION, vu à l'époque avec le Marquis et bien moins intéressant que le suivant et magnifique NOWHERE qu'on trouve en bac et en dvd (zeugma!) neuf à trois ou quatre euros, et qui peut faire partie de votre dévéthéque sublimissime de cinéphiles fauchés, à côté du sublime SOCIETY, par exemple, au hasard, dont on parlait l'autre jour! Après, il y eut SPLENDOR, resté une semaine à l'affiche lors d'une éprouvante sortie technique (et que j'ai vu en salle, au hasard d'un séjour à Paris avec mon ami Bernard RAPP), et qui est une comédie moins iconoclaste mais sympathique, avec, si ma mémoire est bonne, une très jolie photo et sans doute Mink Stole (en directrice de casting), l'actrice superbe de chez John Waters, entre autres. Et puis, après un pilote pour MTV d'une série qui ne se fit jamais, il y eut le beau MYSTERIOUS SKIN qui fut, surprise, défendu par la critique (sur Matière Focale notamment), et donc marcha (oui c'est moi!) un peu, peut-être parce que les gens aiment bien sans doute les histoires d'enfants abusés, ce qui fait toujours plus sérieux que des trucs à la NOWHERE! Rires!
 
Ici, on serait dans le registre plus léger du réalisateur, et donc plus proche de SPLENDOR que de NOWHERE. Qu'importe... On ouvre avec une très belle introduction complètement statique ou presque (Anna, Anna, Anna Farris mettra presque 15 minutes de film à lever ses fesses de son sofa!), mais vraiment ludique, et qui acquiert bizarrement de la force grâce à la toute première scène, très écrite et dont le texte est tout bonnement sublime, version anodine et banale du lyrique morceau de Talking Heads ONCE IN A LIFETIME. Beau statut d'ailleurs que celui de cette introduction en forme donc, de "how did I get there?" et qui fonctionne avec un double fond. Le film est il un flash-back? Pas vraiment. Il est plus séduisant de considérer cette introduction comme le départ d'un cercle ambigu. Elle provoque les événements et sert en même temps de conclusion. C'est une belle perspective du coup. Les événements qui vont suivre, le déclenchement de cette catastrophique journée et surtout les motivations de Anna semblent en quelque sorte découler de ce constat introductif. Si on est là en quelque sorte, il est logique qu les choses puissent se passer ainsi ensuite, et il est compréhensible que Anna agisse de la sorte! Pour reprendre la terminologie utilisée dans le film, cette scène d'intro serait le point A et pas le point Z. Où même les deux en même temps! Rigolo, non?
 
En tout cas, on assiste à une espèce de AFTER HOURS diurne et juvénile, une journée de catastrophes variées et presque interchangeables. Les dés sont pipés d'avance, ce que semble suggérer le départ du film au point A/Z. Une part de responsabilité de la part de Anna, et un accident, voilàa la raison de tout ça. La fille restera perchée plus ou moins. Et une heure et demi (un peu moins en fait) avec une fille stone, vous pouvez me croire c'est très long. Si le film aurait pu être plus dynamique sans doute, sur toute sa longueur, il faut reconnaître que sa qualité principale ou presque est cette volonté de ne rien laisser passer, de ne parler de rien sinon q'une seule et unique chose: Anna est stone! Il y a là un beau passage du temps, complètement contradictoire: on est à la fois dans la journée ultra-catastrophique et accidentelle au possible (un enchaînement d'événements catastrophiques) et en même temps, de manière plus primordiale, dans une journée au contraire bloquée, qu'un seul événement (le cadeau/gâteau empoisonné) a verrouillé. Une journée comme une ligne droite et morne que rien ne peut faire dévier de sa trajectoire rectiligne et indéfectible. Tous les accidents de la terre, et Dieu sait qu'il y en a, ne changent finalement rien. La pauvre Anna, prisonnière de ce temps (mais pas seulement, j'y reviens) ne peut que subir.
C’est un superbe paradoxe: plus il se passe d'événements, moins il y en a!
 
Alors, comme souvent chez Arraki, on s'amuse énormément, le tout est d'une extraordinaire drôlerie. Les circonstances catastrophiques sont d'autant plus délicieuses qu'elles sont logiques et presque prévisibles (le portefeuille déclaré volé par le réalisateur, dix minutes avant son vol effectif!). Il y a peu, au final, d'événements extraordinaires au sens strict. On peut en compter deux principaux: le précieux manuscrit (je parle en codé pour ne rien vous dévoiler) qui arrive dans les mains de Anna, et la présence miraculeuse (deus ex-machina de l'enfer) du camion de viandes. Le reste, vous en conviendrez est simplement logique. Tout est verrouillé, je vous le dis! Dans le même temps, et c'est la deuxième couche du paradoxe, le film se déroule presque de lui-même sans effort de manière presque fainéante. Là aussi, voilà qui nourrit de manière assez sensuel pour le spectateur focalien et sensible, cette impression de temps bloqué ou en boucle, sorte de slowburn (Ouiiiiii! Ca faisait longtemps!) interminable et usant! Premier (bon) point.
 
Côté mise en scène, ça assure tranquillement; Si le film est très loin de la richesse esthétique de NOWHERE (c'était déjà un des défauts du beau MYSTERIOUS SKIN: une esthétique et un montage plus calmes), il y a quand même de très belles choses et de superbes idées. C'est dans la première demi-heure que se trouvent le plus de gourmandises. C’est presque un festival, soutenu par un montage simple mais pas bête. Beaucoup de belles choses, dis-je, dans ce segment, donc: superbes inserts sur le jeu vidéo (avec ce bouleversant retour du contrechamp sur l'écran du PC, avec les animaux morts! Bonjour le symbole!), enchâssement de digressions explicatives (le coloc, l'agent et finalement tous les personnages "humains" presque mis hors-champs et qui n'interviennent dans la narration que dans les limbes douteuses du flash-back; le monde est à la porte du film), et beaucoup de plans très beaux (sur le clavier de l'ordinateur, suivi du doigt de Anna sur le touchpad, ou encore la splendide photographie de ce merveilleux contrechamp où Anna voit en caméra subjective son appartement avec un changement du grain de l'image et de la photo absolument superbe). Bref, beaucoup de choses, très drôles ou belles dans cette première demi-heure.
Ensuite, ça se calme un peu et laisse plus de place à un scénario qui de toute manière emmène son personnage vers une fin absolument inéluctable et tragiquement logique. La mise en scène sera plus suiviste et plus calme dés lors. La photo (dans la copie que j'ai vue, c'est à dire un tirage assez médiocre) est très simple, voire simplette, mais sans fioriture. Voilà qui rendra le film moins riche esthétiquement que NOWHERE, je le disais, et ce peut-être pour des raisons de moyens financiers tout bêtement. Le bémol concernant SMILEY FACE est celui-là: une deuxième grosse partie plus calme, moins belle et plus suiviste de la narration. Ceci dit, le sujet a tellement bien été lancé dans la première demi-heure, que le mal est fait, si j'ose dire, et que rester l'heure suivante à compter les points et voir la catastrophe se déployer tranquilou est quand même assez touchant et assez douloureux. Notez que le montage de cette deuxième partie est moins riche également. Malgré tout, l'effet de sape joue très bien.
 
Où sont passés les êtres humains? Où est la société? SMILEY FACE nous présente un monde banal et froid, quasiment vidé de quoique ce soit de présence. Il y a peu de personnages et aucun ne semble surgir du décor. A un certain moment, ils sont et apparaissent dans le champ sans qu'on sache vraiment pourquoi. Derrière ces rues et ces décors, on a l'impression nette qu’il n’y a personne. [C'est d'ailleurs assez troublant dans le dernier plan de voir la ville au loin!] Et on ne peut pas dire que les quelques contacts entre humains dans le film soient vraiment réjouissants. La présence des uns en face des autres est uniquement utilitariste. Les gens ne se rencontrent jamais par plaisir, quelquefois par accident au mieux, et chacun se tient bien droit dans ses bottes sociales et tient son rôle! Aucune malice, et peu de chaleur habite les interactions humaines. Les personnages vivent les uns à côté des autres, se demandent des services, point à la ligne. Anna feint d'y croire, et personne ne fait rien de gratuit, si on excepte et ce n'est pas rien, le petit gars asiatique de l'usine de cochonnaille. Et là encore, Arraki nuance (la fausse pulsion sexuelle de Anna, très très drôle et cruelle). Finalement, ces deux là (Anna et l'asiatique) n'aboutissent, même eux, à rien! Brrrr...
Autre chose frappante que permet ce système désincarné de gens qui n'ont de désirs qu'utilitaristes. La Société a un drôle de statut. Un des sujets qui me touchent le plus au cinéma, vous le savez, c'est l'écrasement de l'Individu par la Société justement! Hors ici, curieusement, et ça fait assez mal, on a l'impression d'arriver nettement (et c'est vraiment palpable) après la guerre, en quelque sorte. Comme je le disais plus haut, quand le film commence, le mal est déjà fait, c'est déjà foutu, il n'y a déjà plus de luttes d'aucune sorte. La Société a gagné, et très largement! Pas de combat ici, uniquement des choses à subir. Les jeux sont faits en quelque sorte.
 
Tout serait verrouillé, donc ? Oui, quasiment. SMILEY FACE, comédie ouvertement construite sur un mode potache (et drôle !) laisse bien plus perplexe que ça, dans le même mouvement. Au fur et à mesure que l’affreux destin de Anna se précise, on est plongé dans le doute : mais bon sang, de quoi ça parle, au final ? C’est un sentiment assez délicieux, d’ailleurs, qui augmente pas mal le plaisir potentiel du film. On est ici en mode BOULEVARD DE LA MORT (chose qu’on trouvait aussi récemment dans LES PROMESSES DE L’OMBRE), et je vous en avais parlé à l’époque. SMILEY FACE, lui aussi, met constamment l’impression de mettre le doigt dessus, sentiment subtil, et garde une part indéfinissable. Bon, ceci dit, ce sentiment est moins développé et beaucoup moins troublant que chez Tarantino, bien sûr. L’apparition de Marx dans la dernière mais primordiale partie, sème le trouble. Comme disait Duras, la révolution est impossible, et après tout, que le monde aille à sa perte, c’est la seule politique possible. L’effeuillage de la pensée de Marx n’a quasiment aucune conséquence et n’est pas remarqué, à deux exceptions notables : un bébé (plusieurs enfants voient le texte de Marx, mais aucun ne le remarque) sans doute attiré par le jeu des feuilles dans le vent (comme le spectateur lambda ? Le plan est drôle et beau en tout cas !) et le fameux coloc’ dans un scène d’insert qui a quasiment une valeur fantastique donc détachée du réel (un fantasme hypothétique). Pour le reste, rien, le texte est perdu ! Marx a été jeté de la voiture, par la fenêtre, tout en roulant sur l’autoroute, sur le chemin de la ville (les derniers plans) et rejoint les détritus qui jonchent le talus, entre autres emballages de menus MacDonald et les bouteilles de cocas vides ! Il ne restera pas grand-chose au final sur le plan social. La pensée d’Anna est tellement enfouie et elle est tellement stone (comprendre perdue) qu’elle ne s’exprimera jamais. Pour la jeune génération, c’est donc foutu. Le monde ouvrier classique s’est détaché de la société, et Anna est incapable de lui dire quoi que ce soit. Pas de révolution, ou de changements simples (ne serait-ce que ça !) en vue donc… Le monde et la Société ne tendent qu dans une seule direction, et c’est sans doute là que SMILEY FACE enfonce le clou et marque des points : l’existence se résume à trouver de l’argent pour survivre, postuler pour du travail quasiment impossible à avoir (des dizaines d’appelés pour un seul élu), et le monde est livré au marchand de toute sorte, du dealer, ici incarnation d’un capitalisme raisonné et logique ( et donc personnage qui réussit le mieux ! La réplique qui fait référence aux Sopranos n’est pas anodine : le système ne punit pas en te frappant ou en te molestant, mais en saisissant comme un huissier, ton mobilier ! Pas de violence dans cette société, juste la perte des biens matériels communs et indispensables, tout simplement !), le patron (ici, la directrice de casting, non pas joué par Mink Stole mais par l’excellentissime Jane Lynch, qui jouait la patronne du Darty dans 40 ANS TOUJOURS PUCEAU, et actrice magnifique !), les cadres de ressources humaines (le vilain mot!) à travers le personnage de l’agent, le docteur (enfin ici un dentiste), le policier etc... SMILEY FACE raconte peut-être finalement la course nue pour trouver quelques malheureux dollars. Et c’est tout. Et ce n’est pas possible. Anna est finalement au bas de l’échelle sociale. Son existence sera faite de bruits, un brouhaha immense et insupportable, et de la quête pour quelques pièces. Pas étonnant dés lors que son seul but soit de trouver un peu de silence, et deux secondes de paix, loin du chaos du monde.  Quand Anna décrit sa journée comme ayant été formidable, c’est d’abord l’ironie qui vient à notre esprit. Mais si cette phrase était au premier degré ? Après tout elles est restée sur la grande roue au moins trois minutes ! Il y a là une forme de suicide social : une déchéance échangée contre trois minutes de paix et de silence. L’image de la roue est assez bonne : elle tourne vers l’arrière et revient toujours au point de départ, c'est-à-dire sur le plancher des vaches ! SMILEY FACE se construit donc sur un spleen a-romantique, douloureux et banal. Il représente sans doute l’enfermement sans violence, sans pouvoir autoritaire, sans contre-pouvoir ni quoi que ce soit d’une société qui ne laisse aucun choix mais qui prône la liberté d’action ! C’était cuit, le début était la fin. C’était complètement dévolutionniste.

[Et si, comme les films de Benoit Forgeard, SMILEY FACE n'était rien d'autre qu'un film sur le monde du travail. Secondo, je note et je ne m'étonne pas que le seul objet que désire Anna soit son lit!]
 
Bonjour tristesse !
 
Bien sûr, on en serait se quitter sans dire un mot sur l’omniprésente Anna Farris, excellente comédienne, très précise et qui, ici, trouve quelque chose à sa mesure. Loin d’être répétitif, son jeu est quasiment phénoménal, toujours en travail, toujours à chercher la nuance. C’est merveilleux, et à elle seule, elle vaut largement le déplacement. Ca devrait être le rôle de sa vie, mais au vu de l’impact du film, on ne peut que craindre qu’elle reste dans la catégorie des actrices excellentissimes et largement sous-exploitées, à l’instar des ses collègue Clea DuVall, Fairuza Balk ou Selma Blair (dans une moindre mesure). On a là des comédiennes fabuleuses, sans doute le haut du panier, et qui ont vraiment du mal à trouver des premiers rôles et surtout des rôles de leur envergure. Soupir.
 
SMILEY FACE est donc le premier film de l’année original et intéressant. Et triste. Et bougrement drôle !
 

 

 

 

Tendrement Vôtre,
 
Dr Devo.
 
  

 

 

 

 

 
 

Publié dans Corpus Filmi

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E
je viens de l'apprendre: Brad renfro et heth ledger sont morts.
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T
Au sujet des Scary Movie, je parlais effectivement des deux derniers que j'ai eu le bonheur de découvrir grâce au Marquis !<br /> Pour ce qui est d'Anna Farris, oui, c'est une idée excellente, un rôle dramatique. C'est un peu le cas par le côté Gervaise pas assommante (comme il se fait tard ...) dans Smiley Face, mais oui ce serait bien de bien la voir porter le rôle d'une Phèdre ou d'une Agrippine par exemple !
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D
je suis absolument d'accord avec toi Tchoulkatourine. Les deux derniers tiers du film me semble moins riche en ce qui concerne la mise en scène pure.Quant aux SCARY MOVIES que dire? je trouve le 1 et le 2 lamentables. Par contre, les deux suivants sont de très bons divertissements, assez soigné même et là Anna Farris qui joue à contre-courant (c'est à dire sérieusement dans un univers loufoque) donen sa pleine mesure/. Il est evident que ça serait égalment un tres bonne actrice dramatique!Dr Devo
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T
Merci pour cette critique très juste qui pose clairement les ressorts du film. C'est loin d'être le cas chez pas mal de vos confrères et néanmoins ennemis. Dans la stupide feuille de choux culturiste de ma citée, par exemple, l'éditorialiste en chef (qui a du reste vendu la mèche pour le Capital, ce que je ne trouve pas très bien pour le film) se dit très déçu par la fin, ce qui lui permet de qualifier le film de mineur : tenez-donc !<br /> <br /> Hormis la première partie, effectivement qui déploie un cinéma très intéressant, j'ai malheureusement trouvé que trop de choses reposaient sur des effets de scénario et de jeu de comédiens mais moins sur le rythme et le cadre. <br /> <br /> Enfin, le film confirme qu' Anna Farris est vraiment avec May et les superbes Scary Movie une actrice importante comme on dit chez les éditorialistes du cinéma.
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