GOOD NIGHT AND GOOD LUCK, de George Clooney (USA-2005) : J'adore les Chinois !

Publié le par Dr Devo

(Photo : "Au Royaume des Sous-pulls, les Gilets sont Rois" par Dr Devo)

(Photo : "Au Royaume des Sous-pulls, les Gilets sont Rois" par Dr Devo)
Chères Espionnes, Chers Diplomates,

Je continue ma ballade de santé post-fêtes, et me pique d'aller voir quelques films au cinéma, en profitant aussi, le plus possible, pour aller voir une des nombreuses VO que mon Pathugmont propose dans le moment, d'un coup d'un seul. Ça le prend, des fois. La semaine prochaine, en principe, il devrait y avoir six films en VO sur 15 salles, c'est pas mal.
Je ne sais pas ce qui a pris le type qui change les affiches d'ailleurs. Il y a  deux ou trois semaines, ils annonçaient MARY de Ferrara, et il n'est pas passé dans mon pathugmont. Et là, l'affiche d’APPELEZ-MOI KUBRICK est encore en place, alors que non, il ne passe pas, le film ! C'est très décevant d'ailleurs, car dans la bande-annonce, très potache, on voyait quand même le réalisateur Ken Russell jouant son propre rôle ou presque, puisqu'il semble jouer un Ken Russell persuadé qu'il est Kubrick et régressant à l'âge de 5 ans ! Un rôle sobre, quoi ! Rien que pour ça, ça peut-être sympathique, non ? Et puis, je remarque que tout le monde est tombé sur le film comme sur le diable, ce qui était aussi le cas de J’ADORE HUCKABEES. Et enfin, faire quelque chose d'irrévérencieux sur Kubrick me paraît, de toute façon, une excellente chose.... surtout si on l'oppose, par films interposés, à Ken Russell, que je tiens à saluer ici publiquement. Bonne année Monsieur Russell.

En fait, je n'ai jamais souhaité autant la bonne année qu'à l'occasion du baptême de 2006 ! C'est déjà la troisième ou la quatrième fois, rien que sur ce site. Il y a deux jours, j'ai même envoyé une carte de vœux, ce qui ne m'arrive jamais. Une belle photo de Brooklyn en noir et blanc, la classe. Et pourquoi toutes ces précisions, me diriez-vous ? Je n'en sais absolument rien, mais il faut savoir que je suis allé voir GOOD NIGHT AND GOOD LUCK, de George Clooney. Si on en parlait ?

["Et si on restait ?" disait une pub il y a quelques années...]

Edward Murrow est un sacré type. Il travaille à CBS à l’heure où la télé n’a qu’une histoire récente, et c’est un inventeur-né. L’inventeur du reportage, c’est lui, les premiers duplexes, c’est lui, etc. Journaliste rigoureux, mais qui se lance tête baissée dans une certaine forme d’engagement partisan quand le sujet lui semble juste, il est très populaire et respecté.
Alors que le sénateur McCarthy traque le rouge comme des sorcières depuis déjà deux ans, Murrow décide d’enquêter sur un fait divers banal. Un ouvrier d’origine étrangère travaillant pour l’armée de l’air américaine est accusé d’être communiste et d’avoir été "intelligent" avec l’ennemi. L’armée aurait en effet retenu de sérieux documents contre lui, prouvant qu’il est un subversif  "commie". L’armée le licencie à sec. Et c’est là que le bât blesse. Les documents accusateurs sont top secret, ou plutôt cachés par l’armée pour des raisons de sécurité, et le pauvre ouvrier de l’Air Force a été licencié sans même passer devant une commission disciplinaire. Murrow lance l’enquête dans une de ses émissions. Comment peut-on virer et accuser quelqu’un sans qu’on sache qu’elles sont les preuves retenues contre lui ? L’émission fait l’effet d’une bombe. Le pauvre type est réintégré à l’armée, mais Murrow, par cette simple enquête, a mis le doigt dans une lutte acharnée contre le sénateur McCarthy, dont il va s’acharner à dénoncer la rhétorique et les méthodes. Une position pas si facile à tenir en ces temps où la télé est déjà très dépendante des sponsors qui l’utilisent comme médias publicitaires…
 
Ah, le maccarthysme ! Une position politique qui, à nos yeux contemporains, paraît bien naïve et bien caricaturale. Comment cela a-t-il pu exister ?, se dit-on de nos jours. C’est tellement gros. N’empêche, le phénomène gouvernemental a été une chasse aux sorcières très douloureuse, et les milieux médiatiques et artistiques en ont fait, notamment, les frais. George Clooney, personnage "liberal" (ce qui veut dire "de gauche" chez nos amis américains !), se lance donc dans ce film-portrait, engagé pourrait-on dire, quoiqu’il n’y ait, je pense, plus personne pour défendre les obsessions de McCarthy de nos jours, héhé ! Le cinéma a déjà jeté un œil sur la période. Je n’ai pas vu LE PRÊTE-NOM de Martin Ritt avec Woody Allen, mais par contre, j’ai essuyé LA LISTE NOIRE d’Irwin Winkler, poussive et c’est rien de le dire, dénonciation en forme de film à costumes, avec un De Niro (Oh no !) pas au mieux de sa forme, ce qui est assez souvent le cas. Bref. 
On le sait, les films à thèse, c’est pas mon dada, comme disait ce bon vieux Omar Sharif, et… [Tiens, en parlant d’Omar… Il a joué dans LE VOLEUR D’ARCS-EN-CIEL du grand Alejandro Jodorowski. Or j’ai appris hier que Jodo revenait aux affaires. Il a réussi à mettre en chantier, (enfin, ça fait un moment que ça traîne), la suite à son EL TOPO (film merveilleux, comme tous ceux de Jodo, dont je vous conseille particulièrement le splendide chef-d’œuvre SANTA SANGRE). Le film était bloqué pour des questions légales depuis des années, les ayant-droits du métrage original ne voulant pas les céder à son créateur ! Finalement, Jodo les a envoyés bouler en beauté. Son héros ne s’appellera plus El Topo, mais El Toro. Donc, ça y est, le truc est sur les rails, et ça s’appellera ABELCAIN ! Ce n’est pas une bonne nouvelle ça ?]
Donc, le film à thèse et / ou à message, ce n’est pas mon truc. Je n’aime pas. Les films à costumes, pour à peu près les mêmes raisons, ce n’est vraiment pas ma tasse de cyanure non plus. Or, le problème, dans LA LISTE NOIRE notamment, c’est que ce film cumule bien sûr les deux : la thèse et les costumes. N’ayant pas été emballé par le premier long-métrage de Clooney, CONFESSIONS D’UN HOMME DANGEREUX (scénario auquel Cronenberg s’intéressa fut un temps), sujet très intéressant, pas réussi du tout (c’était moyen), pas iconoclaste pour un rond, et pas très bien mis en scène malgré des velléités certaines de creuser l’expression artistique. [Faute aussi à un casting pas réussi du tout : héros morne (Sam Rockwell, décidément…), Julia Roberts franche-/fraîche-ment débarquée de Beverly Hills, et une Drew Barrymore qui fait tout ce qu’elle peut mais qui ne peut remonter le film à elle toute seule, la pauvre…]

Clooney continue malgré tout sur ce chemin, c'est-à-dire, continue de travailler son esthétique. On est frappé d’entrée de jeu par les qualités indéniables du beau noir et blanc, même assez expressif dans certains plans. Les plus sombres (presque noirs) sont vraiment très beaux. Chic, se dit-on pendant la tranquille exposition (un dîner) où la caméra balaye son petit monde par des petits panos.
Bien joué, George, une belle image, ça fait entrer dans la chose sans déplaisir, surtout que le rôle principal est confié à David Strathairn, dont j’ai vanté les énormes mérites lors de mon récent article sur LIMBO de John Sayles. C’est cet acteur au physique bizarroïde qui jouait également le papa de DOLORES CLAIBORNE (bon film, avec un plan qui vous fait uriner dans la culotte, tellement il est simple et vous fait peur !). Bon acteur.
Clooney choisit un sacré parti pris ! Faire son film quasiment en huis-clos. On ne quitte pratiquement jamais les bureaux de la CBS. Voilà qui devrait nous éviter le film à costumes et la reconstitution, me dis-je. Cette ambiance feutrée et larvée sent bon la clope et le travail dans l’urgence. Autre point intéressant, le son du film, pas spécialement iconoclaste ceci dit, bénéficie d’un enregistrement et d’une équalisation assez remarquables. Le timbre des voix, notamment masculines, est vraiment beau, donnant sa part forte au grain. C’est assez délicieux…
 
Tant mieux, car malheureusement, le reste du film, malgré son sujet, n’est pas très convaincant. C’est le projet global qui pèche. Même si l’effort dans la photo et la prise de son est réel et complètement louable, surtout par les temps qui courent, le film pèche par ses qualités mêmes de dispositif. Huis clos, certes, c’est intéressant. Mais d’un point de vue scénaristique, c’est finalement là que le film trébuche, curieusement. Très vite, on s’aperçoit que ce qui fait jubiler (et pourquoi pas) Clooney, c’est la reconstitution de l’enregistrement des émissions. Le propos aussi, mais plus encore cette reconstitution. Le huis clos, curieusement, se fait alors un rapport, un docu-drama en fait, de ce qui s’est passé et ce qui s’est dit durant les shows de Murrow sur McCarthy. Avec un grand nombre d’images d’archives à l’appui. Le film suit donc la chronologie officielle et publique des événements. Il ne se passe rien d’autre entre les émissions ? Si, bien sûr. Mais ce n’est pas bon, mais alors pas du tout ! Le calcul des intrigues de l’enfer du décor sont justement très mal choisies, ou du moins mal utilisées. Première intrigue, les relations et les secrets entre Robert Downey Jr. (très bon et sobre au demeurant) et Patricia Clarkson (la maman trop émotive de DOGVILLE !). Les enjeux les concernant sont assez flous, je trouve (qu’est-ce que ça vient faire là, cette histoire de mariage ? Signe des temps ? Si c’est le cas, ça prend évidemment trop de place, pour un détail !). Leurs rapports mi-figue mi-raisin avec le MacCarthysme sont soit flous, soit simplets. On peut voir là une volonté d’aérer le récit (dans ce cas-là, faudrait savoir, petit George…), sans doute, mais alors avec maladresse. La mise à l’épreuve du passé des journalistes peut être aussi une piste intéressante, mais elle est emballée-pesée en une scène et un plan (l’interrogatoire, sans le son d’ailleurs). Les pressions de la direction ? Pas vraiment réelles, ce sont des inquiétudes plutôt, et au final, le grand manitou de la chaîne, joué par Frank Langella, soutient efficacement son équipe. [La dernière scène avec Langella est un des moments les plus incarnés du film : il est vraiment excellent une fois de plus dans cette scène. Il engueule ses journalistes avec fermeté, rigueur et respect, des nuances contradictoires dans le contexte. Les acteurs US sont vraiment forts pour faire passer deux sentiments contradictoires à la fois, pas de doute !]
 
En fait, la sous-intrigue la plus intéressante, et qui est d’ailleurs celle dont Clooney, c’est ostentatoire, est le plus fier, concerne celle d’un collègue de Murrow, travaillant aussi sur CBS comme présentateur, et qui fut victime d’une campagne de presse malhonnête de la part des journaux conservateurs de l’époque qui, à travers ce gars, ont visé Murrow lui-même. Murrow étant trop irréprochable et populaire, ces médias ont attaqué son collègue. Bonne nouvelle, ce personnage est joué par le fabuleux Ray Wise (que le Marquis et moi avons rencontré, ou alors c’est son sosie parfait, dans un bar breton une fois. Il faudra que je vous raconte ça !). Chic alors ! Retrouver le papa de Laura Palmer (TWIN PEAKS) est toujours un plaisir, malheureusement beaucoup trop rare. Wise est encore une fois très bon, mais… Il révèle, bien malgré lui, un problème de direction d’acteurs, qui révèle lui-même un désastreux effet de scénario. Clooney veut, et ça crève les yeux, faire de ce personnage la carte maîtresse de son film, et il l’amène en sifflotant, l’air de rien… mais de manière si… Comment dire… C’est comme quelqu’un qui essaie de passer dans un bureau où travaillent ses collègues pour écouter en loucedé les conversations, et qui, ce faisant, sifflote comme un gars décontracté, mais avec une telle insistance que tout le monde dans la pièce voit comme le nez au milieu de la figure que ce type-là fait tout sauf passer par hasard ! Ici, c’est pareil, en dix secondes de Ray Wise, j’ai su immédiatement (alors que je ne connaissais pas, bien entendu, le destin de ce personnage réel) comment allaient se terminer les choses pour lui… C’est inscrit au milieu de sa figure. Et là, je vais me faire une transition en or ! Car non seulement le fait que Wise soit gentil comme un agneau dans ce monde viril de journalistes (on les imagine tous comme des aventuriers, alors que Wise ressemble à un type discret, c’est déjà louche, et de fait, ça le met en exergue et le sépare du groupe), il est drôlement mis en valeur, là aussi en sifflotant dans le mégaphone, par le montage lors des scènes de groupe ! Clooney insiste, insiste, encore et encore, sur les coups d’œil "discrets" de Strathairn sur Wise, et dans au moins deux scènes en plus ! Et vu la gueule de chien battu de Wise, et ses grands yeux de Bambi effrayé, on a vite compris où tout cela aller se terminer. Evidemment, ça ne rate pas ! Et ça se voit d’autant plus que c’est dans ces seuls moments que Clooney fait un peu de montage…

[Tu la sens, l’articulation qui monte.. ?]

Ben oui. C’est bien beau de faire du costume et de ne rapporter que des faits connus et objectifs, mais c’est dans ce personnage mal dégrossi de Ray Wise qu’on s’aperçoit que le film, malgré sa photo et sa prise de son, n’est qu’une reconstitution stérile, et en cela, un vrai film à costumes. Parce que le montage, bien sûr, est très feignasse. Pas ignoble, pas douloureux, juste morne et sous somnifère. Et le cadre, et le reste de la mise en scène (banals, eux aussi), ne font rien pour rattraper la chose. Ah ça, pour sûr, l’écrin est très beau ! Mais le bijou, bof-bof… Clooney panotte à la cool, et c’est la seule marque, transparente bien sûr, de mise en scène stricto sensu.  Les plans se répètent tranquillement, sans choquer une fois encore, mais avec une mornitude (si je veux) affirmée qui rend l’ensemble simplement "médiocre" au sens étymologique du terme. Alors quand George filme Ray et utilise tout à coup le montage, tu le sens, le cinéma qui monte ! Tiens, il a retrouvé les ciseaux, et on se dit bien sûr : "Je crois qu’il essaie de nous dire quelque chose", détruisant par là même son effet de suspense.
Ben oui, le film au final est vraiment un film à costumes, avec son cortège de fantômes objectifs et froids. Comme il a bousillé par maladresse la seule sous-intrigue signifiante du film, Clooney est pris fort au dépourvu, à l’heure de mon bisou barbu. Quel est l’intérêt du film ? Pourquoi ne pas avoir fait un documentaire ? Que nous apporte la reconstitution ? Bah… Euh, rien ? Ben oui. On se coule dans le film comme dans un ascenseur, on attend l’étage de la sortie. Mais il ne se passe rien. Et surtout, outre les pauvres qualités du projet tel qu’il est développé in fine, on se demande comment Clooney envisage la mise en scène. De la photo et du son ? Non, bien sûr. Au final, il se retrouve non pas avec un film infamant, mais avec un film d’une banalité extraordinaire. Un film qui vise le moyen, dont on pourrait presque croire qu’il vise l’anonymat. Drôle de tactique, et sans nul doute, pour un "artiste", péché mortel.
 
Je passe sur le vrai truc énervant et antipathique (le seul) du film : l’intervention ignoblissime de la chanteuse de jazz (très bien enregistrée d’ailleurs, et pas trop mal filmée dans le premier passage). Que c’est artificiel et cliché !  Bizarrement, on a l’impression que le film se met à faire le trottoir. Et évidemment, quand les événements deviennent dramatiques, elle nous balance (et c’est quand même le quatrième passage de la même scène ! Faut pas déconner !) une chanson triste qui "sent bon le ton Holliday" comme aurait pu dire Michael Lerner dans BARTON FINK. Cette fausse ambiance, cadrée comme ces photos de jazzeux qu’on trouve dans les brasseries en poster, fait furieusement ressembler ce film à, comme je le disais plus haut, un ascenseur. [Je note que dans le dernier passage triste de la chanteuse, bien sûr, et je m’y attendais, elle fait un "Ouais, c’est bon ça ! Super prise !"  absolument immonde, et là Clooney le fait par volonté et non par maladresse bien sûr).
Ça, c’est vraiment énervant et un peu dégueu. Mais pour le reste, oui, c’est vraiment un film à voir entre deux rendez-vous importants, s’il n’y a plus de place pour aller, justement, boire une tasse dans une brasserie en lisant son journal. De très bons techniciens ne suffisent pas pour faire un superbe film, et GOOD NIGHT AND GOOD LUCK, en voulant l’éviter à tout prix, est un banal film d'ascenseur (nouveau concept !) qui sera parfait pour nos prochains Dossiers de l’Ecran.
Ça ne respire pas la personnalité. On se demande comment Clooney, en fin  de compte, a réussi à ne pas voir le fabuleux REVELATIONS de Michael Mann. Il est peut-être là, le vrai mystère du projet de ce film qui n’en a, justement, aucun.

Bisous, bisous…

Dr Devo.

PS : Dans le casting plutôt sympa de ce film, il y a Robert Burke un des acteurs fétiches de Hal Hartley, dont j'avais parlé à propos du film NO SUCH THING. Malheureusement, je ne l'ai pas vu passer ! Rigolo, non ?
 
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Publié dans Corpus Filmi

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L
Ouais, alors disons que moi j'ai au contraire trouvé ce film pertinent, essentiellement sur la critique journalistique et dans sa manière originale de la mettre en scene. En fait, je ne m'y connais pas trop en politique américaine, ce qui fait q je ne me sens pas a meme d'en parler vraiment. J'ai beaucoup apprécié le fait que rien ne soit dit ouvertement, et que chacun en tire les lecons qu'il souhaite (ou ne souhaite pas). Et j'ai vraiment eu l'impression de me retrouver sur la fin, lorsqu'il parle de ce que pourrait devenir (est devenu) la télévision, car c'est une constatation que je me fais presque quotidiennement... Ceci dit, j'avais deja été totalement séduite par la réalisation et l'esthétisme du film avant, dc...Amicalement
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D
Salut lolotte!J'ai bien compruis que le film se voulait une parabole sur la politique de Bush, mais justement je trouve le paralléle et l'effet de comparaison pas vraiment pertinent, même si ça et là il y a quelque analogie... Et artistiquement, je m'y retrouve peu en fait.Amicalement, Dr Devo
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L
Perso je viens de voir le film, et j'ai l'impression que vous etes totalement passé a côté ! L'engagement politique de Clooney n'est pas sur le maccarthisme, ms sur la politique actuelle. De plus, il y a une large critique de la télévision ainsi que de l'integrite journalistique actuelles ... L'intrigue secondaire sur le couple comme vous l'appelez n'est pas une intrigue, ms juste la pour etoffer le climat de pression de l'epoque. Si vous vouliez voir un film avec plein de rebondissements, il fallait plutot regarder un film hollywodien... Clooney au moins evite de prendre les spectateurs pour des legumes incapables de reflechir (cela serait bien le comble, vu que c'est en partie le sujet du film :"sinon [la télévision n'est] que des fils et des lumieres dans une boite") Etc etc. Vous en dites trop long pour que je réagisse à chacune de vos remarques.Pour conclure, je repondrais tout de même à votre question "pourquoi pas un documentaire ?". Et bien justement parce que ce n'est pas un documentaire, et certainement pas sur le maccarthisme ! C'est plutot un pamphlet politico-juridique, une critique du systeme actuel à travers l'histoire. Un documentaire (sur quoi d'ailleurs ?) n'aurai pas apporté grand chose (effectivement, qui cela interesse tant de voir les methodes de travail journalistique de l'epoque ?). Mais surtout cela n'aurait pas permit la parabole sur la politique de Bush, ni autres critiques totalement engagées, qui sont au coeur de ce film.Charlotte
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G
Bientôt un coffret DVD regroupant El Topo, La Montagne sacrée et Fando et lis. La vie est belle. (en bonus, le reportage Midnight Movies)<br /> J'en reparlerai sans doute quand je l'aurai visionné.<br />  <br /> Bonne journée! :D
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D
Dix contre Un que c'était Jodo derrière la porte! Dix minutes! C'est pas lourd... j'imagine quand c'est le robbe-grillet qui passe! On dit qu'elle a fait 16 minutes à L'HEURE DU LOUP, et  4 minutes à LATS OF ENGLAND!<br /> Merci Guilaume de cette anecdote. Maintenant les amis, vous savez comment bossent les pros qui vous conseillent!<br /> Dr devo.<br />  <br /> PS: elle a quand même fait chier tout le monde cinq minutes à s'acharner sur la porte. Rien que ça, ça veut tout dire....
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