BON CHIC MAUVAIS GENRE #3 (Théma "Appelez la DDASS!"): l'enfance, c'est l'enfer !

Publié le par Dr Devo





Chers Focaliens,

Matière Focale vous propose la troisième édition de BON CHIC MAUVAIS GENRE, vendredi 5 février, à partir de 19h15. Une soirée conçue avec l'association Plan-Séquence et co-programmée par les projectionnistes du cinéma Majestic de Lille. Et, on a mis les petits plats dans les grands, comme vous allez le voir, car on vous propose ni plus ni moins de découvrir ou revoir deux film oubliés... Viandez nombreux!

Dr Devo.




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[Affiche conçue par John Mek-Ouyes.]





BON CHIC MAUVAIS GENRE #3 : Spécial Théma « Appelez la DDASS ! »

 

Après avoir exploré l’univers des femmes vengeresses et prouvé que les Italiens avaient un talent particulier pour se massacrer les uns les autres, les projectionnistes du Majestic reviennent avec une troisième soirée BCMG étonnante, consacrée à l’enfance. Un programme particulièrement alléchant qui va permettre de redécouvrir deux films magnifiques, un peu oubliés, tiraillés entre imaginaire débridé, tonalités fantastiques inédites et chroniques sociales précises…

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19H15 : LEOLO. Film de Jean-Claude Lauzon (Canada, 1992). Durée : 1h43mn. Interdit aux moins de 16 ans.

Avec Maxime Collin, Julien Guiomar, Gilbert Sicotte, Ginette Reno.

Léon, un petit garçon de 11 ans, vit dans les faubourgs pauvres de Montréal. Entouré par une famille largement disfonctionnelle (un grand-père libidineux, une sœur quasi-catatonique, entre autres…), il découvre par hasard un livre, le seul de la maison, qui sert à caler une table ! Léon décide alors de s'inventer une existence imaginaire, portée par la lecture et l’écriture : il sera d’ascendance italienne (sa mère est fécondée par une tomate sicilienne), et il s’appellera Leolo ! Mais le retour violent à la réalité va être à  hauteur de ses échappées poétiques…

Il y a des films sublimes qui ratent leur public et l’Histoire du Cinéma, et c’est le cas de LEOLO. Construit autour du sublime roman L’AVALEE DES AVALES de l’écrivain canadien Réjean Ducharme (écrivain majeur qui tord la langue française vers la poésie la plus extrême) et autour de l’enfance du cinéaste, le film est très surprenant : sombre bien sûr, mais aussi rempli de poésie, voire d’humour. Esthétiquement, LEOLO est magnifique et original. Violent, émouvant, tendre et d’un lyrisme époustouflant. Il faut redonner une chance à ce chef-d’œuvre rare des années 90…





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21H30 : EMPRISE. Film de Bill Paxton (USA-2001). V.O.S.T.F. Durée : 1h40mn. Interdit aux moins de 16 ans.

Avec Bill Paxton, Matthew McConaughey, Powers Boothe.

A la fin des années 70, un veuf élève seul ses deux garçons. C’est un père attentionné, très soucieux de l’éducation de ses enfants. Ils vivent tous les trois une existence paisible, exemplaire et heureuse. Les deux enfants, Fenton et Adam, sont élevés dans le respect d’une foi chrétienne tout à fait raisonnable. Mais une nuit, le père croit recevoir une visite angélique qui lui annonce que Dieu veut qu’il exécute et détruise les démons cachés sous des enveloppes humaines ! Il prépare donc ses deux fils à accomplir la mission céleste, mais Adam, le plus jeune, commence à douter très vite de la santé mentale de son géniteur. Et bientôt le sang va couler…

En réalisant son premier film, l’acteur Bill Paxton, lui, n’a pas raté son coup puisque sa sortie aux USA a été l’occasion d’une polémique fabuleuse. C’est que Paxton a réussi à fâcher les médias, les critiques de cinéma, les religieux intégristes, les religieux modérés, les agnostiques, etc. ! Une belle unanimité ! Il n’empêche : le film, solidement mis en scène et bougrement bien écrit, est aussi une proposition de cinéma étonnante et iconoclaste qui met le spectateur face à une question passionnante qui l’oblige à reviser ses certitudes. EMPRISE est beau, punk et audacieux donc, et d’une noirceur assez rare pour un film sorti dans le circuit commercial. En plus c’est très très beau !

Une critique du film signée Le Marquis est présente sur ce site. c'est un excellent article, mais qu'on vous déconseille de lire si vous n'avez jamais vu le film. Cliquez ici






Affiche HDP
L’HEURE DE POINTE
. Un court-métrage de Antonin Peretjatko . 11 minutes. Projeté en première partie du film « Emprise ».

Avec Samuel Dupuis, Chrystel Seyvecou, Nicolas Guillot et Marine Danaux.

Lorsque plusieurs amis se rencontrent par hasard, il se passe comme une effervescence, une excitation intellectuelle, un échauffement général qui fait penser à un embouteillage de sentiments. L’heure de pointe tente de retrouver cette atmosphère de rencontre.

Peretjako reprend ici les codes d’un certain cinéma français des années 60 pour les déformer allègrement par une mise en scène malicieuse et belle, pleine d’ellipses, de ruptures de ton. Un film drôle et beau dont la photographie et le montage sont particulièrement remarquables.

 

Réservations conseillées (possibles dès le Mardi 2 Février).
Soirée proposée par Plan-Séquence et le site Matière Focale.









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Publié dans Mon Général

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J
<br /> Hé les copains, bonne chance pour ce soir! je ne doute pas que tout ira bien<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> Magnifique programmation !<br /> Malheureusement je ne pourrais y être, bien que lillois, mais heureusement j'ai déjà vu et revu ces deux films absolument incroyables !<br /> <br /> Bonne continuation, je m'abonne d'office à ce blog en attendant la séance #4...<br /> <br /> <br />
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